« annexions illégales » de territoires de l’Ukraine par la Russie
es « annexions illégales » de territoires de l’Ukraine par la Russie. La résolution, selon le projet qu’avait consulté l’AFP, « condamne les tentatives d’annexions illégales » des régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson après des « prétendus référendums illégaux » et souligne que ces actions n’ont « aucune validité » au regard du droit international. La résolution adoptée par l’Assemblée générale, réunie depuis lundi, « exige que la Fédération de Russie revienne immédiatement et de manière inconditionnelle sur sa décision du 29 septembre » relative à l’intégration des régions ukrainiennes au sein de la Russie. Le texte appelle également à ce qu’aucun État ne reconnaisse ces annexions et réclame le retrait immédiat des troupes russes d’Ukraine entrées le 24 février. La résolution a été adoptée avec 143 voix pour, face à cinq pays contre et 35 qui se sont abstenus, parmi lesquels la Chine, l’Inde, le Pakistan et l’Afrique du Sud, malgré des efforts diplomatiques des États-Unis. Les cinq États qui ont voté contre sont, sans surprise, la Russie, la Biélorussie, la Syrie, la Corée du Nord et le Nicaragua. Montrer l’isolement de la Russie Avant le vote, l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU Linda Thomas-Greenfield avait exhorté tous les pays à affirmer que la communauté internationale « ne tolérerait pas qu’on s’empare du territoire d’un voisin par la force ». « Aujourd’hui, la Russie envahit l’Ukraine. Mais demain le territoire d’une autre nation pourrait être violé. Cela pourrait être vous. Vous pourriez être le prochain » pays, a lancé la diplomate américaine à la tribune des Nations unies. Avec ce texte, corédigé par l’Union européenne et présenté par l’Ukraine, les Occidentaux espèrent démontrer que la Russie du président Vladimir Poutine est isolée sur la scène internationale, sept mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Mercredi, Kiev a affirmé avoir repris plusieurs localités à l’armée russe dans le sud du pays et salué l’arrivée d’un nouveau système de défense antiaérienne occidental, prédisant « une nouvelle ère » après deux jours de bombardements intensifs. Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg a assuré que la fourniture de ces systèmes à même de neutraliser les missiles russes dans le ciel ukrainien était « la priorité ». La promesse intervient après que l’Ukraine a essuyé lundi et mardi des salves « massives » de missiles, roquettes et drones visant en particulier son infrastructure énergétique civile. Le président Poutine a présenté ces frappes comme des représailles à l’attaque à l’explosif qui a endommagé le pont de Crimée et qu’il impute à Kiev.