Au Burkina Faso, le difficile dialogue avec les groupes djihadistes.
Des pourparlers ont été ouverts entre chefs communautaires et groupes armés avec l’aval de la junte au pouvoir pour inciter au retour des combattants dans leur village.Pour ne rien manquer de l’actualité africaine, inscrivez-vous à la newsletter du « Monde Afrique » depuis ce lien. Chaque samedi à 6 heures, retrouvez une semaine d’actualité et de débats traitée par la rédaction du « Monde Afrique ».Le 20 avril, au petit matin, un hélicoptère militaire décolle de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, en direction de Djibo, ville assiégée par les groupes djihadistes, dans l’extrême-nord du pays. A bord, l’émir de Djibo, accompagné de plusieurs conseillers et notables locaux. La destination finale est tenue secrète, pour des raisons de sécurité. La délégation vient de s’entretenir avec les autorités et doit rencontrer de « hauts responsables » du groupe djihadiste Ansaroul Islam, dans la brousse, à plusieurs kilomètres de Djibo. « C’est le groupe qui a demandé à leur parler, il préférait s’adresser à ces chefs, plutôt qu’aux autorités locales », rapporte une source bien informée.Les discussions durent près de huit heures. Il s’agit de trouver une issue au blocus de Djibo, imposé depuis le 17 février par les djihadistes qui empêchent le passage des camions de marchandises et prennent au piège les habitants.