La réforme des retraites va-t-elle créer un mouvement de jeunesse d’ampleur ? Depuis mercredi et jusqu’à vendredi, au moins une trentaine d’assemblées générales se tiennent sur les campus de toute la France. A l’instar des syndicats professionnels, les organisations de jeunesse montrent un front uni dans ce mouvement. Même la Fage, de tradition plus réformiste et leader dans les élections étudiantes, appelle à la mobilisation et était présente à la manifestation du 19 janvier. L’Unef, elle, parle d’une réforme qui «promet à la jeunesse la précarité à vie».
«C’est un moment historique et toutes les organisations en ont conscience. Nous sommes tous opposés à cette réforme et il est important de se coordonner, de trouver des terrains d’entente sur les dates et les méthodes de coordination», explique à Libération Félix Sosso, porte-parole de la Fage.
Pour le moment, l’idée est d’informer les étudiants et de participer aux manifestations en lien avec les organisations professionnelles. Les AG déjà passées ont massivement voté la participation à la journée du 31 janvier, un appel soutenu dans un communiqué commun notamment par l’Unef, la Fage ou encore l’Alternative. La réforme des retraites semble être en mesure de rassembler des organisations étudiantes éparpillées ces dernières années.
«S’il se passe dans les universités le même rassemblement que l’on a vu dans le monde professionnel et dans le monde politique avec la Nupes, cela peut nous rendre optimiste sur notre capacité à battre le gouvernement sur les retraites», espère William Martinet, député et LFI et ancien président de l’Unef, auprès de Libération.