La résurgence des cas se confirme. Selon le Dr Mouad Merabet, le Maroc s’achemine vers une petite vague a priori moins grave que la précédente. Les deux prochaines semaines permettront d’avoir une meilleure visibilité.
Après plusieurs semaines d’accalmie, l’inversion de la tendance dans la situation épidémiologique du Covid-19 a été confirmée au cours de ce mois de mai.
Le nombre de nouveaux cas quotidiens est remonté pour atteindre les 230 ce jeudi 26 mai. Quant à celui des cas actifs, il a dépassé les 1.100. Le taux de positivité est supérieur à 2% et le taux de reproduction (RT) est de 1,14.
D’emblée, rien, dans la situation actuelle, ne justifie une grande inquiétude. Le ministère de la Santé a cependant diffusé, hier soir, un message dans lequel le Pr Khalid Ait Taleb, ministre de tutelle, appelle à la vigilance face à la montée des cas.
Le ministre et le département de la Santé sont dans leur rôle d’alerter les citoyens et de les appeler à une plus grande vigilance pour éviter une forte dégradation de la situation épidémiologique.
Essentiellement des clusters familiaux
Cela dit, que faut-il penser du contexte actuel ? Sommes-nous à la veille d’une nouvelle vague ?
« Dans le cycle d’une vague, on assiste d’abord à une période de latence avec des cas sporadiques, puis à l’apparition de petits clusters, suivie de gros clusters, jusqu’à atteindre une transmission communautaire avérée », commente auprès de Médias24 le Dr Mouad Merabet, coordonnateur du Centre national d’opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé.
« Malheureusement, la résurgence des cas est confirmée. Nous constatons des clusters familiauxainsi que dans certains établissements. Pour le moment, il s’agit de petits clusters – le plus important n’a pas dépassé 13 cas », précise notre interlocuteur.
Pour rappel, lors des précédentes vagues, certains clusters avaient atteint 50, voire 100 cas confirmés liés au même cluster. Nous n’en sommes pas encore là.
D’ailleurs, les tests réalisés au cours de la période actuelle le sont soit dans le cadre de l’investigation des clusters effectuée par les autorités sanitaires, soit par les personnes symptomatiques, soit pour des besoins de voyage.
Autre caractéristique remarquée : « L’évolution de la résurgence des cas est plus lente et sans gravité » pour le moment. « Le nombre d’admissions en réanimation est faible. Nous ne constatons presque pas de décès quotidiens », précise le Dr Merabet.
Un variant moins virulent et une résistance immunitaire
La lenteur de cette résurgence s’explique, selon notre interlocuteur, par trois facteurs. D’abord, le variant dominant reste Omicron avec ses sous-variants en circulation au Maroc, BA.1 et BA.2.