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EDF ; NOUVEAU PATRON

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Ces dossiers brûlants qui attendent le nouveau patron d’EDF

 

Fin de mandat précipitée pour Jean-Bernard Lévy. L’électricien bascule dans une nouvelle ère avec des voyants dans le rouge. Son futur PDG devra aussi gérer la renationalisation et les injonctions contradictoires de l’Etat actionnaire.

PDG d’EDF depuis 2014, Jean-Bernard Lévy, 67 ans, est aujourd’hui sur le départ. Un départ qui était initialement prévu en mars prochain mais qui a été avancé en raison des difficultés que rencontre l’entreprise. Placé sous « surveillance négative » par l’agence de notation Standard & Poor’s, l’électricien qui sera bientôt renationalisé vit la plus grave crise de son histoire. Dans la tempête, Jean-Bernard Lévy, ancien patron de Thales et de Vivendi, s’est toujours efforcé de faire bonne figure. En tout cas jusqu’à ces derniers jours. Le 31 août, à l’occasion de l’université d’été du Medef, le vernis a craqué. Le polytechnicien a rué dans les brancards en dénonçant l’inconséquence de son actionnaire l’Etat et sa politique de stop-and-go sur le nucléaire. « On nous a dit: « votre parc nucléaire va décliner. Préparez-vous à fermer des centrales ». On a fermé les deux premières [deux réacteurs à Fessenheim, ndlr]. On nous a dit: « préparez-vous à fermer les douze suivantes ». On n’a donc pas embauché des gens pour en construire d’autres. On a embauché des gens pour en fermer douze. »

Le plaisir de ce quart d’heure de célébrité warholien fut de courte durée. Propos inacceptables, a tranché Emmanuel Macron, assurant avec une dose consommée de mauvaise foi qu’il avait toujours soutenu le nucléaire. Auditionné le 14 septembre à l’Assemblée nationale, Jean-Bernard Lévy avait l’occasion de dire sa vérité au président. Il s’en est gardé, préférant se focaliser sur les rares signaux encourageants pour EDF, notamment les réacteurs nucléaires appelés à être relancés: cinq en septembre, cinq en octobre, sept en novembre, trois en décembre, trois en janvier, deux en février.

Sous-entendus à Macron

Son opposition au président, il l’a formulée mezza voce par de discrets sous-entendus. En évoquant par exemple la crise du Covid qui a mis en lumière le déficit de compétences de la filière nucléaire. « Elle a affecté notre capacité à réparer [les réacteurs] au rythme où nous l’aurions souhaité, dit-il. Pour assurer la maintenance du parc, EDF a dû faire venir des soudeurs d’autres pays. » Un comble pour une industrie symbole de l’excellence française. « S’il y a dix ans la filière avait lancé deux ou trois chantiers, nous aurions aujourd’hui des salariés qualifiés dans un ensemble de métiers spécialisés », assure Jean-Bernard Lévy.

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Ces dossiers brûlants qui attendent le nouveau patron d’EDF

 

Fin de mandat précipitée pour Jean-Bernard Lévy. L’électricien bascule dans une nouvelle ère avec des voyants dans le rouge. Son futur PDG devra aussi gérer la renationalisation et les injonctions contradictoires de l’Etat actionnaire.

PDG d’EDF depuis 2014, Jean-Bernard Lévy, 67 ans, est aujourd’hui sur le départ. Un départ qui était initialement prévu en mars prochain mais qui a été avancé en raison des difficultés que rencontre l’entreprise. Placé sous « surveillance négative » par l’agence de notation Standard & Poor’s, l’électricien qui sera bientôt renationalisé vit la plus grave crise de son histoire. Dans la tempête, Jean-Bernard Lévy, ancien patron de Thales et de Vivendi, s’est toujours efforcé de faire bonne figure. En tout cas jusqu’à ces derniers jours. Le 31 août, à l’occasion de l’université d’été du Medef, le vernis a craqué. Le polytechnicien a rué dans les brancards en dénonçant l’inconséquence de son actionnaire l’Etat et sa politique de stop-and-go sur le nucléaire. « On nous a dit: « votre parc nucléaire va décliner. Préparez-vous à fermer des centrales ». On a fermé les deux premières [deux réacteurs à Fessenheim, ndlr]. On nous a dit: « préparez-vous à fermer les douze suivantes ». On n’a donc pas embauché des gens pour en construire d’autres. On a embauché des gens pour en fermer douze. »

Le plaisir de ce quart d’heure de célébrité warholien fut de courte durée. Propos inacceptables, a tranché Emmanuel Macron, assurant avec une dose consommée de mauvaise foi qu’il avait toujours soutenu le nucléaire. Auditionné le 14 septembre à l’Assemblée nationale, Jean-Bernard Lévy avait l’occasion de dire sa vérité au président. Il s’en est gardé, préférant se focaliser sur les rares signaux encourageants pour EDF, notamment les réacteurs nucléaires appelés à être relancés: cinq en septembre, cinq en octobre, sept en novembre, trois en décembre, trois en janvier, deux en février.

Sous-entendus à Macron

Son opposition au président, il l’a formulée mezza voce par de discrets sous-entendus. En évoquant par exemple la crise du Covid qui a mis en lumière le déficit de compétences de la filière nucléaire. « Elle a affecté notre capacité à réparer [les réacteurs] au rythme où nous l’aurions souhaité, dit-il. Pour assurer la maintenance du parc, EDF a dû faire venir des soudeurs d’autres pays. » Un comble pour une industrie symbole de l’excellence française. « S’il y a dix ans la filière avait lancé deux ou trois chantiers, nous aurions aujourd’hui des salariés qualifiés dans un ensemble de métiers spécialisés », assure Jean-Bernard Lévy.

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