Le mois prochain, les électeurs du pays le plus peuplé d'Afrique, le Nigeria, se rendront aux urnes pour élire leur prochain président, dans un contexte de mécontentement croissant dans le pays en raison de l'aggravation de l'insécurité et des difficultés économiques. L'un des principaux candidats, dont la plupart sont dans le système politique depuis des décennies, sera-t-il capable de redresser le pays ?
De la forte inflation aux attaques meurtrières perpétrées par des hommes armés contre des civils innocents, les sept années de règne du président sortant Muhammadu Buhari ont vu le Nigeria faire face à diverses crises.
Ses partisans affirment qu'il a fait de son mieux et soulignent ses réalisations, comme son travail sur les projets d'infrastructure et ses tentatives de lutte contre l'extrémisme violent. Mais même sa propre épouse, Aisha Buhari, a présenté ses excuses au peuple nigérian pour n'avoir pas répondu à ses attentes.
Le vainqueur de l'élection, quel qu'il soit, n'aura donc pas la tâche facile.
Quand l'élection aura-t-elle lieu ?
Elle doit avoir lieu le samedi 25 février 2023. Si aucun vainqueur ne se dégage, un second tour sera organisé dans les trois semaines. Des élections pour les puissants gouverneurs des États du pays auront également lieu le samedi 11 mars.
Le chef de la commission électorale a rejeté les suggestions selon lesquelles le vote pourrait être retardé en raison de l'insécurité.
Qui est susceptible de gagner ?
La convention suggère qu'un candidat de l'un des deux principaux partis l'emportera - M. Atiku ou M. Tinubu. Mais les partisans de M. Obi espèrent qu'il pourra créer la surprise s'ils parviennent à mobiliser le vote important des jeunes pour le soutenir.
Comment se déroule l'élection ?
Pour gagner, un candidat doit obtenir le plus grand nombre de voix au niveau national et plus d'un quart des bulletins de vote dans au moins deux tiers des États du Nigeria.
Si aucun des candidats n'y parvient, il y aura un deuxième tour, ou un second tour, dans un délai de 21 jours entre les deux premiers candidats.
Quels sont les principaux enjeux ?
La réduction de l'insécurité est l'une des principales préoccupations des électeurs, dans un pays qui connaît actuellement une crise des enlèvements contre rançon et qui est aux prises avec une insurrection islamiste dans certaines régions du nord.
Deux des cas les plus choquants de l'année dernière ont été la fusillade dans une église catholique à Owo et l'attaque par des hommes armés d'un train de passagers, au cours de laquelle des dizaines de personnes ont été tuées ou enlevées.