Réélu ce dimanche 24 avril, Emmanuel Macron réfléchit désormais à la composition d'un nouveau gouvernement pour entamer son second quinquennat. Le poste le plus prisé reste celui de premier ministre, dont l'heureux élu devrait être nommé en début de semaine prochaine.
À peine l'élection présidentielle remportée, Emmanuel Macron doit d'ores et déjà composer un nouveau gouvernement. En renouvelant son équipe ministérielle, le président souhaite acter l'évolution qui aura lieu au cours de son second mandat. Mais le choix de son premier ministre – poste le plus convoité car au sommet de l'État –, ne s'avère pas aussi simple que le président réélu l'espérait. Et pour cause, les scores historiquement élevés de ses deux principaux opposants, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, pourraient bien renverser le cours des élections législatives, les 12 et 19 juin prochains et pour lesquelles le Rassemblement National et La France Insoumise sont déjà en campagne. "Ça va être la semaine pop-corn", ironise un conseiller d'Emmanuel Macron, interrogé par Le Parisien, avant de résumer grossièrement : "Ça va castagner entre l’aile gauche, qui considère que l’on a fait suffisamment travailler la poutre à droite et qu’il faut rééquilibrer, puis l’aile droite qui s’appuie sur les résultats du premier tour pour dire que le pays n’a jamais été aussi à droite."
Si quelques noms se murmurent déjà dans les allées de l'Élysée pour succéder à Jean Castex, rien n'est encore officiel. Les principaux étant Julien Denormandie, l'actuel ministre de l’Agriculture, ancien socialiste devenu marcheur en 2016 ; et Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion depuis 2020, anciennement ministre des Transports. "Borne peut apporter le côté technique, mais elle n’apporte rien politiquement. Et Denormandie, c’est Macron en moins bien, il n’a pas de complémentarité", pointe sèchement une stratège macroniste pour Le Parisien.