Dans une enquête diffusée ce mercredi 25 janvier, le magazine L'Express a dévoilé les difficultés auxquelles a dû faire face le président de la République Emmanuel Macron lors de sa réélection et de la recomposition de son gouvernement, et les raisons pour lesquelles il y a été confronté.
Le journal a ainsi révélé dans son compte rendu que la fonction de ministre aujourd'hui a perdu de sa superbe et fait moins rêver les jeunes loups de la politique aux ambitions toujours plus grandes. En cause : une marge de manœuvre limitée par une majorité "seulement" relative à l'Assemblée nationale, freinant les décisions prises par l'exécutif, mais aussi une autre contrainte, celle de devoir rendre des comptes à la HATVP, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
Élisabeth Borne et son gouvernement, arrivant au premier conseil des ministres de l'année 2023 au palais de l'Elysée à Paris le 4 janvier 2023. Stephane Lemouton / Bestimage
Un véritable caillou dans la chaussure d'Emmanuel Macron, qui, certes, permet une meilleure transparence de ceux qui nous gouvernent mais qui rebute également les candidats potentiels aux fonctions ministérielles, craintifs de ce que la HATVP pourrait trouver sur eux, ou de les contraindre tellement à la sortie de leurs fonctions qu'ils ne pourraient pas retrouver un emploi qui leur convienne. "Il faut casser ce truc, c’est une machine à empêcher les gens de faire carrière dans le public", a conclu un ministre qui, il y a quelques mois, avait prévenu Emmanuel Macron : "Ça va nous coûter très cher en termes de talents politiques" ont rapporté nos confrères.
Les ministres toujours au centre de l'action ? Oui, mais...
Alors, faut-il penser que les ministres ne sont plus au centre de l'action ? Non selon certains, comme Roland Lescure qui assure dans l'enquête de L'Express que l'exécutif est toujours le point névralgique des décisions politiques en France. Mais les choses pourraient vite changer, notamment si une frange de frondeurs venait à naître au sein des députés Renaissance. Emmanuel Macron n'aurait alors plus qu'un seul va-tout à jouer : la dissolution de l'Assemblée nationale. Quitte ou double