Madrid, 22 mai. Environ 300 personnes ont manifesté dimanche dans la capitale contre l’ex-roi Juan Carlos 1er, dont la visite en Espagne a suscité des critiques. AFP/Pierre-Philippe MarcouIls ont exprimé leur colère. Environ 300 personnes ont manifesté dimanche à Madrid contre l’ex-roi Juan Carlos 1er, dont la visite en Espagne après près de deux ans d’exil aux Emirats arabes unis à la suite d’accusations de malversations a suscité de nombreuses critiques. Les manifestants se sont réunis sur une place en face du théâtre royal, tout près du palais royal, pour critiquer l’ex-chef de l’Etat espagnol (1975-2014). Ils ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Justice » ou « Le Bourbon, en prison ». Il doit rendre visite à son fils lundi L’ex-roi, âgé de 84 ans, est arrivé jeudi pour assister à une régate à Sanxenzo, dans le nord-ouest de l’Espagne en Galice, jusqu’à dimanche. Celui qui n’était pas revenu en Espagne depuis août 2020, doit se rendre lundi à Madrid pour voir notamment son fils, le roi Felipe VI, et son épouse Sofia, avant de repartir le jour même à Abou Dhabi « où il a établi sa résidence de façon permanente et stable », a précisé mercredi soir le palais. Cette brève visite de Juan Carlos intervient après que la justice espagnole a classé en mars les enquêtes pour corruption et blanchiment le visant. Mais les révélations sur l’origine opaque de sa fortune ont terni à jamais, dans une grande partie de l’opinion publique espagnole, l’image de cette figure adulée pendant des décennies pour avoir conduit la transition démocratique de l’Espagne après la mort du dictateur Francisco Franco en 1975. Le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez – qui s’est opposé, selon les médias, à ce qu’il puisse séjourner au palais royal de la Zarzuela, la résidence officielle de Felipe VI – attend toujours de lui des « explications » sur sa conduite. Sur le port de Sanxenxo, où Juan Carlos est monté à bord ce week-end du « Bribon », voilier avec lequel il avait été champion du monde, des dizaines de curieux l’ont acclamé et accueilli aux cris de « Vive le roi, vive l’Espagne ».