Alors qu'un véhicule piégé a déclenché un vaste incendie sur le pont de Crimée, infrastructure clé et symbole de l'annexion de la péninsule ukrainienne éponyme, le géopoliticien Cyrille Bret estime sur franceinfo que même si les autorités minimisent les conséquences de l'attentat, les chaînes d'approvisionnement civiles et militaires en Crimée seront affectées.
Un incendie s'est déclaré samedi 8 octobre dans la matinée sur le pont de Crimée, en Russie, après l'explosion d'une voiture piégée selon le Comité national antiterroriste russe, qui annonce ouvrir une enquête criminelle sur cette explosion qui a gravement endommagé l'important pont reliant la Crimée annexée par Moscou au continent et fait trois morts selon les enquêteurs russes.
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"Ce pont est une cible militaire évidente", pour les Ukrainiens réagit sur franceinfo Cyrille Bret, géopoliticien et chercheur à l'institut Jacques Delors.
Le symbole de l'annexion illégale de la Crimée
Pour les autorités ukrainiennes, ce pont de 18 kilomètres "c'est le symbole de l'occupation et de l'annexion illégales de la Crimée. C'est un symbole évident de la volonté de la Russie de s'annexer une partie du territoire ukrainien", ajoute-t-il. La circulation est pour le moment "limitée" sur le pont de Crimée, et selon les agences russes, les voies routières et ferroviaires sont endommagées.