C’est loin d’être la première accusation du genre. Dans sa vidéo de dimanche soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a assuré que des crimes de guerre avaient été commis à Kherson, 

ville fraîchement libérée par l’armée ukrainienne. Capitale de la région du même nom, elle avait été prise par les forces russes dès le printemps, quelques jours seulement après le début de la guerre. Le chef de l’État s’est rendu en visite dans la ville ce lundi. Que dit Volodymyr Zelensky ? Dans sa vidéo quotidienne, le chef de l’État ukrainien a accusé les forces russes d’avoir commis des « atrocités » dans la ville reprise en fin de semaine dernière, et les localités alentour. « Les corps des tués sont retrouvés : ceux de civils et de militaires », a-t-il affirmé. « Dans la région de Kherson, l’armée russe a laissé derrière elle les mêmes atrocités que dans d’autres régions de notre pays, où elle a pu entrer », a poursuivi le président ukrainien. Selon lui, 400 « crimes de guerre » ont été documentés, a-t-il ajouté sans préciser s’ils concernaient uniquement Kherson et sa région. Samedi soir, Volodymyr Zelensky avait déjà affirmé qu’avant de partir - Moscou a confirmé le retrait de ses troupes vendredi dernier

Vidéo associée: Volodymyr Zelensky accuse la Russie de crimes de guerre à Kherson !

- les Russes ont détruit les infrastructures essentielles, notamment énergétiques. Vols et terreur Plusieurs habitants ont témoigné, auprès de l’AFP, de la vie sous occupation. L’une d’elles a notamment expliqué que les soldats avaient « pillé tous les appartements », et volé « tout le matériel électronique ». Un autre civil âgé de 25 ans a raconté que « les jeunes étaient arrêtés et fouillés » et que les soldats « terrorisaient » les habitants. Fait plus surprenant, plusieurs témoins, dont le fondateur de UAnimals (un mouvement pour les droits des animaux), assurent que les soldats russes sont partis en emmenant « la plupart des animaux du zoo » de la ville. Des témoins ont par ailleurs confié au Monde que la prison de Kherson faisait office de « centre de torture russe ». Un des rescapés a raconté au quotidien avoir notamment été victime d’électrisation au cours d’un interrogatoire. Pour l’heure, les Russes nient les accusations. Par ailleurs, ni la Croix Rouge, ni Human Rights Watch n’ont pu confirmer ces crimes, puisque ces ONG n’avaient jusqu’ici pas accès à la ville de Kherson. Quels sont les précédents ? Après avoir repris des villes temporairement occupées par les Russes, les Ukrainiens ont fait état à plusieurs reprises de crimes de guerre. Ce fut le cas à Boutcha, Izioum ou encore Kharkiv. Les accusations ont même, depuis, été confirmées par la commission d’enquête de l’ONU, qui a notamment pointé les bombardements sur des zones civiles mais aussi les exécutions sommaires, la torture et les violences sexuelles. Des meurtres de civils ont notamment été documentés à Boutcha, des « signes de mort violente » l’ont été à Izioum.