La Bourse de Paris tentait vendredi d'effacer une partie de ses pertes de la semaine, soutenue par une détente du marché obligataire et des rachats à bon compte avant le week-end mais la situation reste fragile sur les marchés.
L'indice CAC 40 récupérait 1% à 5.946,39 points à 11H28. Mais pour l'heure, sa perte hebdomadaire était supérieure à 8%. La cote parisienne a signé sept séances de baisse sur huit, mercredi ayant été sa seule journée de répit.
"Les places financières mondiales sont en passe de boucler leur pire semaine depuis mars 2020, fragilisées par les craintes de récession", souligne Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.
Les grandes banques centrales, exceptée celle du Japon, opèrent ces dernières semaines un relèvement énergique de leurs taux directeurs afin de ralentir l'inflation mais les marchés redoutent qu'au rythme où elles vont, ce virage de politique monétaire n'aboutisse à une récession.
Après la Réserve fédérale mercredi, la Banque d'Angleterre a elle aussi relevé son taux directeur, jeudi, de même que la Banque nationale suisse, cette dernière ayant pris totalement de court les marchés qui s'attendaient à ce que le taux reste constant.
En revanche, tel le dernier des Mohicans parmi les banques centrales des pays du G7, la Banque du Japon, a laissé ses taux inchangés vendredi, poursuivant sa politique monétaire accommodante pour soutenir son économie convalescente après la pandémie.
La Banque centrale européenne (BCE) relèvera, lors de sa prochaine réunion du 21 juillet, ses taux directeurs de 25 points de base, après avoir arrêté ses achats nets d'actifs.
Ce changement de cap majeur dans la politique monétaire s'accompagne d'un risque d'une fragmentation sur le marché de la dette souveraine en zone euro, qui ferait que les Etats européens emprunteraient à des niveaux très divergents, ceux jugés les plus fragiles étant pénalisés car les investisseurs réclament de plus fortes primes de risques.
Elle a annoncé mercredi un dispositif "anti-fragmentation" pour lutter contre un écartement trop important des taux entre pays du Nord et pays du Sud, mais celui-ci n'a pas encore été dévoilé.
Après avoir été très fortement secoué cette semaine, le compartiment de la dette souveraine montrait des signes significatifs de détente.
Essilor lance un programme de rachat d'actions
EssilorLuxottica a annoncé le lancement d'un programme de rachat d'actions destiné à être attribuées ou cédées aux salariés et mandataires sociaux du groupe et des sociétés affiliées. Cette opération faisait monter l'action EssilorLuxottica de 2,65% à 137,70 euros.