Au lendemain du second tour de l’élection présidentielle, Eric Zemmour a appelé à « une coalition des droites et des patriotes ». Une demande qui n’a pas été du goût des membres du Rassemblement national.
Au sortir de l’élection présidentielle, la droite battue se prépare pour les législatives. Le Rassemblement national (RN), qui a obtenu 41,5 % des voix au second tour, dimanche 24 avril, se montre réticent à toute alliance avec le camp de Reconquête !, incarné par Eric Zemmour, dont le score s’est élevé à 7 % au premier tour.
Quelques minutes après l’annonce de la victoire d’Emmanuel Macron, M. Zemmour a pris la parole pour appeler à bâtir une « coalition des droites et des patriotes » rassemblant les candidats du RN, de Reconquête !, de Debout la France et des Républicains ayant tourné le dos à M. Macron. Le maire de Perpignan, Louis Aliot (RN), s’en est violemment pris à l’ancien éditorialiste du Figaro : « Qu’il dégonfle sa tête et qu’il arrête d’insulter les gens. »
Marion Maréchal, qui avait rallié l’équipe de M. Zemmour au mois de mars, a, elle aussi, appelé à une telle union des forces de droite et d’extrême droite. « L’enjeu, c’est qu’Emmanuel Macron n’ait pas les pleins pouvoirs pendant les cinq ans à venir », a-t-elle déclaré au micro de RTL. Avec « des attaques inutilement blessantes » au cours de la campagne électorale, M. Zemmour a toutefois « fermé la porte à toute alliance », a estimé le député du Nord Sébastien Chenu (RN).