e chef de la Minusma salue des développements encourageants malgré l'insécurité "très difficile". Mais le Mali accuse de nouveau la France qui dénonce des mensonges.
La situation au Mali était de nouveau au cœur d’une réunion du Conseil de sécurité desNations unies, hier [18.10.22].
El Ghassim Wane, le chef de la mission onusienne au Mali, la Minusma, a fait état de développements encourageants. Par exemple la proposition des autorités maliennes d'intégrer jusqu'à 26 000 combattants dans les forces de défense et de sécurité et d'autres structures de l'État.
Situation sécuritaire et humanitaire
Cependant El Ghassim Wane pointe aussi du doigt une "situation sécuritaire, humanitaire et des droits de l'Homme très difficile", dans le centre, le nord et l'est du Mali - dans la zone dite des trois frontières (entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger).
Sur le terrain, trois enfants ont été tués par un engin explosif, hier, dans la région de Bandiagara, en pays dogon, région du centre du pays. Les mines antipersonnel ont déjà tué une vingtaine de personnes en une semaine, des civils et des soldats de la Minusma…. et plusieurs dizaines depuis le début de l’année.
Par ailleurs, près de Gao, dans le nord, au u moins sept combattants d'un groupe armé pro-gouvernemental ont été tués dans une attaque de leurs positions pour contrôler un des accès
au sud de la ville. "Depuis le mois de mars, on constate une forte augmentation des activités des éléments extrémistes affiliés à l'État islamique dans le Grand Sahara et au JNIM, dans les régions de Ménaka et de Gao, a déclaréEl Ghassim Wane. Ces groupes extrémistes profitent des vides sécuritaires que les forces maliennes s'efforcent de combler, et ils se battent pour le contrôle du territoire tout en ciblant les soldats maliens ainsi que la MINUSMA."
El Ghassim Wane a indiqué que le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays est passé de "350 000 à plus de 422 000 dans le centre et le nord" et que "plus de 175 000 réfugiés maliens se trouvent dans les pays voisins". L’envoyé spécial de l’Onu a aussi rappelé que près de 2 millions de personnes sont confrontées à une grave insécurité alimentaire.