Le Parti socialiste, EELV et le PCF ont déclaré ce lundi 20 juin refuser la proposition de Jean-Luc Mélenchon de former un groupe Nupes unique à l'Assemblée nationale, rappelant que l'accord de coalition signé début mai prévoyait des groupes distincts. "Il n'a jamais été question d'un groupe unique. Il y aura un groupe socialiste à l'Assemblée nationale", a déclaré Pierre Jouvet, porte-parole du PS, qui a négocié l'accord avec LFI. "Le contrat de coalition était très clair, il prévoyait que chaque parti ait son groupe et qu'ensuite il y ait un intergroupes", a-t-il rappelé. "Pas question de se fondre dans un groupe unique", a pour sa part réagi le porte-parole d'EELV Alain Coulombel. "On a un contrat avec la Nupes et je pense que c'est pareil pour PCF et PS : il était convenu que chacun ait son propre groupe. Cette proposition est inappropriée par rapport à l'engagement mutuel. On est mis devant le fait accompli", a-t-il dénoncé. "Avoir un groupe propre est un des éléments de l'accord, nous avons toujours été clairs à ce sujet", a précisé Igor Zamichiei, numéro 2 du PCF, parti d'accord en revanche avec le principe d'un intergroupes.
D'après l'élue du Tarn-et-Garonne interrogée, la "seule solution" pour les macronistes privés de majorité absolue est de "négocier texte par texte, ce qui est très bien". Sur la présidence de la commission des Finances, qui revient de droit à l'opposition et pour laquelle le chef du PS Olivier Faure reconnaît à LFI une "primauté", Valérie Rabault, qui a été rapporteure générale du budget dans le passé, ne "s'interdit rien" quant à une éventuelle candidature à cette fonction.
Mardi après-midi doivent se réunir les députés socialistes, au nombre de 34 à 35 selon elle. "Je souhaite réunir les élus dans l'accord Nupes et les élus hors accord Nupes. La réunion vise à voir si un centre de gravité est possible", en fonction de quoi elle pourrait se représenter pour le diriger, a-t-elle précisé. Un vote interne est prévu jeudi.