(Reuters) - Au moins 32 personnes ont été tuées dans des bombardements russes sur la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, depuis le retrait des forces pro-Moscou il y a deux semaines, a déclaré samedi le chef de la police locale.
Les forces russes ont achevé leur retrait de la ville de Kherson le 11 novembre après une occupation de près de neuf mois. Elles sont désormais positionnées sur la rive orientale du Dniepr, d'où elles bombardent régulièrement la ville.
"Les bombardements russes quotidiens détruisent la ville et tuent des habitants pacifiques. Au total, la Russie a tué 32 civils dans la région de Kherson depuis la désoccupation", a déclaré le chef de la police nationale, Ihor Klymenko, sur une publication Facebook.
"De nombreuses personnes sont en train d'évacuer pour se réfugier dans des régions plus calmes du pays. Mais de nombreux habitants restent chez eux, et nous devons leur assurer le maximum de sécurité possible", a-t-il poursuivi, précisant que la police était de nouveau en service dans la région.
L'électricité a été rétablie dans la ville, a déclaré un haut responsable de la présidence plus tôt dans la journée de samedi.
La semaine dernière, un haut fonctionnaire avait indiqué que l'Ukraine commencerait bientôt à évacuer les personnes qui souhaitent quitter la région.
Ihor Klymenko a ajouté que les enquêteurs ont enregistré 578 crimes de guerre commis par les troupes russes et leurs complices dans la région. Moscou rejette régulièrement les allégations selon lesquelles ses forces auraient visé des civils.