Les prix des carburants continuent d'augmenter et se rapprochent de leur niveau de début avril
Le litre de gazole n'est pas redescendu sous la barre de 1,80 euro depuis fin février. L'incertitude révèle le prix à un niveau élevé. Un mois après l'entrée en vigueur de la remise sur les carburants, la facture continue d'augmenter. La semaine dernière, selon les données du ministère de la Transition écologique, les prix ont continué d'augmenter, pour la deuxième semaine consécutive. De quoi alourdir encore un peu le poids d'un plein pour les ménages. Dans le détail, un litre de diesel coûtait, en moyenne, 1,8815 euro, en hausse d'un peu moins d'un centime sur sept jours. La hausse est légèrement plus sensible pour l'essence : le SP95 s'affichait à 1,8023 euro - 1,2 centime de plus que la semaine passée -, le SP95-E10 à 1,7623 euro - 1,5 centime de plus - et le SP98 à 1,8585 euro - 1,4 centime de plus. Pour l'heure, les prix restent bien inférieurs à leur niveau observé avant l'entrée en vigueur de la remise de quinze centimes à dix-huit centimes au litre accordé par le gouvernement. Mais le gazole a augmenté de sept centimes en deux semaines, et le SP95 de près de deux centimes sur la même période. Les différents carburants sont ainsi presque revenus à leur niveau de début avril, effaçant les baisses constatées sur la première quinzaine du mois.
Rumeurs croissantes d'un embargo européen sur le pétrole russe. Imprévisible, la conjoncture internationale continue d'inquiéter les marchés, qui réagissent au gré des annonces des différents acteurs, qu'il s'agisse de la Russie, de l'Union européenne, des pays producteurs de pétrole ou de la Chine, empêtrée dans sa lutte contre le Covid-19. À près de 110 dollars ce lundi, le baril de Brent - la matière première - reste à un niveau élevé depuis plusieurs semaines. Il n'est pas redescendu durablement sous la barre des 100 dollars depuis les premiers jours de l'invasion russe en Ukraine, fin février.Ces derniers jours, les rumeurs grandissantes d'un embargo européen à venir sur les importations de pétrole et de produits pétroliers russes ont aussi fait remonter les cotations sur les marchés. «Les cours du brut sont repartis à la hausse à la fin de la semaine dernière, alimentés par les déclarations du vice-chancelier allemand Robert Habeck, indiquant que l'Allemagne ne s'opposera pas à un embargo de l'Union européenne sur le pétrole russe», notait l'IFPEN, ce lundi. Et ce, alors que les Vingt-Sept représentent quelque «60% des exportations pétrolières» de la Russie. Alors qu'aucun signe d'accalmie n'émerge du front russo-ukrainien, plusieurs acteurs s'attendent à ce que les prix à la pompe restent à des niveaux élevés durant les mois à venir. C'est ainsi le cas du gouvernement, qui souhaite proposer une nouvelle aide «plus significative et plus ciblée», selon Bruno Le Maire, après l'extinction de la remise, en juillet.