LONDRES (Reuters) - En Angleterre, les enseignants ont massivement rejeté une offre salariale du gouvernement visant à mettre fin à une série de grèves, a déclaré leur syndicat lundi, annonçant deux jours de mobilisations supplémentaires, les 27 avril et 2 mai prochains.
Le National Education Union (NEU), le plus grand syndicat de l'éducation en Grande-Bretagne, a déclaré que 98% des votants ont rejeté l'offre. Celle-ci consistait en une prime unique de 1.000 livres cette année et une augmentation de salaire moyenne de 4,5% au cours du prochain exercice financier.
"Ce rejet retentissant de l'offre du gouvernement ne devrait laisser aucun doute à (la ministre de l'Éducation) Gillian Keegan sur le fait qu'elle devra revenir à la table des négociations avec une bien meilleure proposition", ont déclaré dans un communiqué Mary Bousted et Kevin Courtney, secrétaires généraux conjoints du NEU.
"Cette offre témoigne d'un manque stupéfiant de jugement et de compréhension de la situation désespérée dans laquelle se trouve le système éducatif."
Des dizaines de milliers d'enseignants britanniques ont entamé des actions de grève cette année pour réclamer une augmentation de salaire supérieure à l'inflation.
"Il est extrêmement décevant que le NEU ait appelé à de nouvelles actions de grève", a déclaré Gillian Keegan dans un communiqué.
La ministre a indiqué que le gouvernement n'avait pas l'intention de poursuivre les négociations : "Les salaires vont maintenant être décidés par l'organisme indépendant de révision des salaires, qui recommandera des augmentations pour l'année prochaine."
Le gouvernement a fait valoir que des augmentations de salaire plus importantes ne feraient qu'aggraver l'inflation.
Les enseignants du Pays de Galles ont mis fin à leur grève après avoir voté en faveur d'une offre salariale, comprenant un bonus supplémentaire de 3% pour 2022-2023, une prime unique de 1,5% et une augmentation de 5% financée par le gouvernement pour l'année suivante.
Le principal syndicat d'enseignants écossais a également accepté un accord salarial pour mettre fin à des grèves de longue durée. Selon lui, l'accord se traduira par une augmentation de 14,6% du salaire de la plupart des enseignants d'ici janvier 2024.
(Reportage de Kylie MacLellan, version française Gaëlle Sheehan, édité par Kate Entringer)La pression migratoire s'étend en France. Face au défi que représente l'accueil des migrants, le gouvernement tente de répartir au mieux les places d'hébergement sur l'ensemble du territoire, afin de soulager l'Île-de-France. En mars, une circulaire ministérielle a d'ailleurs été transmise aux préfets pour inciter les migrants à aller en régions, leur garantissant un hébergement le temps de l'examen de leur situation. Selon Europe 1, ces nouvelles dispositions ont pour conséquence de soumettre les Côtes-d'Armor, un département jusque-là relativement épargné par cette problématique, à la pression migratoire.