Des responsables ukrainiens ont ouvert des enquêtes sur près de 2000 cas de crimes de guerre présumés commis par l’armée russe dans des zones proches de la capitale Kyiv. Ils se concentrent notamment sur Makariv et Bucha.
Des journalistes se sont rendus jeudi à Makariv et dans ses environs, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de la capitale, après que l’armée ukrainienne a retiré les mines et les bombes n’ayant pas explosé.
Des responsables du ministère ukrainien de l’Intérieur et de la police ont expliqué en conférence de presse qu’ils enregistraient les crimes de guerre présumés, notamment le meurtre de civils. Ils veulent placer la Russie face à ses responsabilités.
Environ 800 habitations ont été endommagées par les attaques russes à Makariv. Des bâtiments et des magasins ont été détruits dans les quartiers du centre.
Un propriétaire de magasin a expliqué s’être caché au sous-sol pour échapper aux tirs. Un autre homme a dit qu’on lui a tiré dessus alors qu’il conduisait sa voiture, et aussi lorsqu’il était garé près de chez lui.
Dans un village au nord de Makariv, des maisons ont été détruites des deux côtés d’une rue sur une distance de deux kilomètres. Plus de 140 corps ont été retrouvés à Makariv et dans ses environs. Il pourrait s’agir d’habitants tués par l’armée russe. Dans le village, la police a examiné les dépouilles de membres de familles qui auraient été abattus par les troupes russes puis enterrés par des habitants des environs.
Un homme a rappelé que le président russe Vladimir Poutine affirmait que les civils ne seraient pas ciblés. D’après lui, les faits montrent que ce n’est pas vrai. Il ajoute que de nombreuses personnes ont été tuées à Borodyanka, Bucha et Irpin. Il a dit que la Russie était autrefois un pays frère. Elle est aujourd’hui la pire ennemie de l’Ukraine