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Miviludes : la lutte contre les dérives

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Déjà menacée de disparition fin 2019, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires n'est mentionnée nulle part dans les attributions des différents ministères publiées aujourd'hui au journal officiel. Conséquence : la lutte contre les dérives sectaires a complètement disparu des prérogatives du gouvernement. Jusqu'à quand ?


Le traditionnel Journal officiel attribuant les compétences de chaque nouveau ministère est tombé, jeudi 2 juin. Et les associations et acteurs de la lutte contre les dérives sectaires ont eu du mal à en croire leurs yeux : aucun ministère n'a, pour l'instant, dans ses fonctions, la lutte contre les dérives sectaires. Première conséquence de cette disparition : la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) ne semble devoir être rattachée à aucun ministère. Dans les décrets, il n’est tout simplement plus du tout fait référence à la prévention du risque sectaire. Contactée par Marianne, une source associative proche de cet organisme fait part de sa « sidération » : « Pour la première fois depuis 20 ans, il n’y a plus à ce jour d’organe spécialisé en France pour lutter contre les dérives sectaires », nous confie-t-on. Et d'insister : « C’est une suppression de fait. »


À LIRE AUSSI : Lutte contre les sectes : la Miviludes déménagée en douce


Depuis le printemps 2020, la Mission est intégrée au Comité interministériel de Prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) au sein du ministère de l’intérieur. Or, ce même CIPDR n'a plus, selon le dernier journal officiel, la lutte contre les dérives sectaires dans ses attributions. Le décret se borne à indiquer que ce Comité « prépare la politique gouvernementale en matière de prévention de la délinquance et de la radicalisation et veille à sa mise en œuvre ». Aucune mention n'est faite de la question de prévention du risque sectaire.


500 000 FRANÇAIS TOUCHÉS PAR LE PHÉNOMÈNE SECTAIRE


Pour Charline Delporte, présidente du Centre contre les manipulations mentales (CCMM), la pilule est dure à avaler. « Si c'est un oubli, alors c'est particulièrement vexant, compte tenu de notre engagement sans faille dans l'accueil et l'accompagnement des personnes touchées par le phénomène sectaire », confie la militante, qui exige du gouvernement « un décret correctif tout de suite ! ». Charline Delporte insiste auprès de Marianne sur l'importance de sanctuariser la Miviludes en en faisant une Autorité administrative indépendante. « Aujourd'hui, ça suffit ! Il y a 60 000 enfants et 500 00 Français qui sont touchés par le phénomène sectaire. Et on nous dit que ça ne concerne pas l'État ?».


À LIRE AUSSI : Rapport de la Miviludes repoussé : coup de pression réussi pour les Témoins de Jéhovah ?


Côté Miviludes, une source sollicitée par Marianne témoigne de l'incompréhension qui règne dans l'institution, dont beaucoup d'agents espèrent voir la Mission revenir au Premier ministre après les élections législatives, comme elle l'était avant 2019.



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Déjà menacée de disparition fin 2019, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires n'est mentionnée nulle part dans les attributions des différents ministères publiées aujourd'hui au journal officiel. Conséquence : la lutte contre les dérives sectaires a complètement disparu des prérogatives du gouvernement. Jusqu'à quand ?


Le traditionnel Journal officiel attribuant les compétences de chaque nouveau ministère est tombé, jeudi 2 juin. Et les associations et acteurs de la lutte contre les dérives sectaires ont eu du mal à en croire leurs yeux : aucun ministère n'a, pour l'instant, dans ses fonctions, la lutte contre les dérives sectaires. Première conséquence de cette disparition : la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) ne semble devoir être rattachée à aucun ministère. Dans les décrets, il n’est tout simplement plus du tout fait référence à la prévention du risque sectaire. Contactée par Marianne, une source associative proche de cet organisme fait part de sa « sidération » : « Pour la première fois depuis 20 ans, il n’y a plus à ce jour d’organe spécialisé en France pour lutter contre les dérives sectaires », nous confie-t-on. Et d'insister : « C’est une suppression de fait. »


À LIRE AUSSI : Lutte contre les sectes : la Miviludes déménagée en douce


Depuis le printemps 2020, la Mission est intégrée au Comité interministériel de Prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) au sein du ministère de l’intérieur. Or, ce même CIPDR n'a plus, selon le dernier journal officiel, la lutte contre les dérives sectaires dans ses attributions. Le décret se borne à indiquer que ce Comité « prépare la politique gouvernementale en matière de prévention de la délinquance et de la radicalisation et veille à sa mise en œuvre ». Aucune mention n'est faite de la question de prévention du risque sectaire.


500 000 FRANÇAIS TOUCHÉS PAR LE PHÉNOMÈNE SECTAIRE


Pour Charline Delporte, présidente du Centre contre les manipulations mentales (CCMM), la pilule est dure à avaler. « Si c'est un oubli, alors c'est particulièrement vexant, compte tenu de notre engagement sans faille dans l'accueil et l'accompagnement des personnes touchées par le phénomène sectaire », confie la militante, qui exige du gouvernement « un décret correctif tout de suite ! ». Charline Delporte insiste auprès de Marianne sur l'importance de sanctuariser la Miviludes en en faisant une Autorité administrative indépendante. « Aujourd'hui, ça suffit ! Il y a 60 000 enfants et 500 00 Français qui sont touchés par le phénomène sectaire. Et on nous dit que ça ne concerne pas l'État ?».


À LIRE AUSSI : Rapport de la Miviludes repoussé : coup de pression réussi pour les Témoins de Jéhovah ?


Côté Miviludes, une source sollicitée par Marianne témoigne de l'incompréhension qui règne dans l'institution, dont beaucoup d'agents espèrent voir la Mission revenir au Premier ministre après les élections législatives, comme elle l'était avant 2019.



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