Najat Vallaud-Belkacem, "une beurette pour CSP+" : le gros coup de gueule de l'ex-ministre
Sur son compte Twitter, ce mardi 10 mai, Najat Vallaud-Belkacem a partagé un article pour le moins curieux publié dans Lui en 2013. Exhumé de ses archives, le papier est, selon l'ex-ministre des Droits des femmes, la preuve que le mouvement #MeToo est depuis passé par là.
"Je veux tout de Najat : cheveux, poils, cérumen"
Dans cet article, Nicolas Rey détaille sans réserve sa fascination pour le ministre de l'époque, qu'il est même allé jusqu'à "harceler" par téléphone. "Je scalpe, je tue. Je suis insatiable. Je veux tout de Najat : cheveux, poils, cérumen, caillots de sang séché, n'importe quoi, je le dévore", aurait-il déclaré à un certain "Maxime de 28 ans ", alors conseiller en communication de Najat Vallaud-Balkacem. "Je veux nettoyer ses dents d'un trait de langue, devenir son peigne préféré et sa lime à ongles. (...) Je vais lui demander quelle partie du corps elle préfère chez un homme", poursuit le journaliste proche de Frédéric Beigbeder , se citant lui-même.
Après la conférence de presse de la ministre, l'écrivain raconte s'être retrouvé dans une voiture avec elle pour une courte interview autour des prochaines vacances de la politicienne, de ses regrets et de ses goûts littéraires. Surprenant.
Retombée en rangeant des affaires sur quelques papiers de ce genre. Sur le coup ça me paraissait presque normal de me prendre cela. Et encore celui-ci avait l'élégance d'être un peu drôle. Mais quand j'y pense… merci à #MeToo d'être passé par là. 1/2 pic.twitter.com/49BrFriKBT — Najat Vallaud-Belkacem (@najatvb) 10 mai 2022
Cet article n'a malheureusement pas été la seule fois où l'actuelle conseillère régionale d'Auvergne-Rhône-Alpes a été réduite à son physique et confrontée au sexisme en politique. En 2015, l'enseignant Jean-Paul Brigheli revenait dans une tribune publiée sur le site du Point, sur les "dessous chics" de la ministre, son "soutif" et ses bijoux utilisés comme un "écran de fumée", lors d' un de ses discours devant l'Assemblée nationale. Deux ans plus tard, #MeToo a fait une entrée fracassante sur les réseaux sociaux pour dénoncer le sexisme, le harcèlement et les violences sexuelles dans le cinéma, puis, plus tard, en politique.