La grève de la CGT chez Total Energies et ExxonMobil a été reconduite samedi 8 octobre au lendemain d'un encouragement aux négociations lancé par le gouvernement, qui a assoupli les règles de transports des carburants pour tenter de résoudre les tensions d'approvisionnement dans les station.
La pénurie de carburant va-t-elle encore s'aggraver? La grève de la CGT chez Total Energies et ExxonMobil a été reconduite samedi 8 octobre au lendemain d'un encouragement aux négociations lancé par le gouvernement, qui a assoupli les règles de transports des carburants pour tenter de résoudre les tensions d'approvisionnement dans les stations. La CGT, se dit toutefois prête à entamer des négociations dès lundi sur la question unique de la hausse des salaires, laissant de côté ses revendications d'embauches et d'investissements, selon une lettre ouverte adressée samedi au PDG du groupe.
"La situation devrait continuer à s'améliorer, puisqu'on a pris des autorisations pour que les camions citernes puissent circuler ce week-end" et "qu'on a libéré du stock stratégique", a déclaré Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique interrogé samedi sur France info. Il a écarté pour l'instant la perspective de restrictions à la pompe: "nous n'en sommes pas là, à part les interdictions de remplir des jerricans ou des bidons, notamment dans le nord de la France où on a la situation la plus tendue".
Un embouteillage de voitures sur 500 mètres
Vendredi, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher avait annoncé "des difficultés" dans 42% des stations du Pas-de-Calais et 43% dans le Nord, en léger recul par rapport à la veille. Au niveau national, 19% des stations-service connaissaient des ruptures sur au moins un carburant vendredi à la mi-journée, selon le ministère qui assure que la France "dispose de 90 jours de consommation" en stocks stratégiques.