Alors que leur candidate Valérie Pécresse a été éliminée avec 4,78% des voix dès le premier tour, la droite se divise depuis dimanche soir sur la stratégie à adopter face au nouveau duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Si la droite ne savait pas comment afficher ses divisions, ses membres éminents au Sénat en donnent une illustration parfaite. Face au nouveau duel de second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les Républicains se retrouvent, comme en 2017, éliminés dès le premier tour, et donc confrontés à un choix cornélien : faire « barrage » coûte que coûte à la candidate du RN ? Ou votant blanc ? Face à ces hypothèses, les deux chefs de la droite au Palais du Luxembourg ont pris des positions diamétralement opposées. À commencer par le deuxième personnage de l'État, Gérard Larcher. Si celui-ci n'a pas été tendre avec le président de la République au cours de son mandat, l'élu des Yvelines explique son appui à Emmanuel Macron, dans un communiqué lundi soir.
« Je voterai le 24 avril Emmanuel Macron. Ce choix correspond aux valeurs que je porte et à mon parcours. Ce n'est ni un quitus, ni un ralliement», annonce Gérard Larcher. Selon lui, « il est indispensable de conserver dans notre pays une démocratie vivante et donc de préserver une opposition république ». Alors que Valérie Pécresse n'a retenu que 4,78% des voix au premier tour, le président de la chambre haute le martèle : le Sénat « est indépendant et non aligné. Il est le seul contre-pouvoir institutionnel et n'a cessé de le désactiver dans ce quinquennat.» Un marasme politique pour son camp qu'il exhorte enfin «à réfléchir, à innover, et à rebâtir en profondeur.»