Ancien ami et soutien d'Éric Zemmour, Robert Ménard reproche à l'ancien candidat de la présidentielle certains de ses propos qui l'ont mis en colère, a-t-il expliqué à Élizabeth Martichoux sur LCI, ce vendredi 10 juin.
Robert Ménard est "en colère" et il le fait savoir. Invité sur le plateau d'Élizabeth Martichoux sur LCI, ce vendredi 10 juin, le journaliste n'a pas mâché ses mots sur Éric Zemmour. Agacé par sa campagne pour la présidentielle de 2022, le maire de Bézier lui a pourtant apporté son soutien à l'annonce de sa candidature avant de rejoindre Marine Le Pen. Un changement de cap, qu'il explique : "Eric n'a cessé d'avoir des mots blessants, n'a cessé de se tromper dans sa campagne". S'il pensait que l'ancien journaliste du Figaro "aurait trouvé le bon ton pour rassembler les droites", avec "des propositions consensuelles entre le Rassemblement national et les Républicains", il a très vite été déçu.
"Il a fait la campagne la plus extrémiste qu'on puisse imaginer. Il a desservi nos idées. C'est pour cela que je suis tellement en colère avec lui. Il a tellement caricaturé ce qu'il est, que cela donne des propos que personne ne peut entendre et ça explique les 7%. Cela expliquera que s'ils ont un ou deux députés, cela sera le bout du monde", a poursuivi l'ancien journaliste de 68 ans. Pour Robert Ménard, nombreuses des prises de position d'Éric Zemmour sont des "lignes rouges dépassées".
Pour autant, l'invité d'Élizabeth Martichoux nuance : "Je ne dis pas que tout ce qu'il dit, il a tort. Sur un certain nombre de choses, il a raison". Il lui attribue alors "le mérite" d'avoir mis en avant certains sujets comme celui sur l'immigration "pour qu'il puisse être traité dans les médias parmi la classe politique sans être immédiatement taxé de facho, parce que c'était à peu près ça dès que tu parlais d'immigration". Pour autant, "les réponses" apportées par Éric Zemmour "au problème", lui semblent "irréalistes et blessantes pour les immigrés eux-mêmes". "Je n'ai pas envie de monter une moitié de la population contre une autre", conclut Robert Ménard.