Au fil des décennies, le concept de responsabilité sociale des entreprises (RSE) n'a cessé de progresser en importance et en signification, avec l'idée que les organisations commerciales ont certaines responsabilités envers la société, au-delà de la réalisation des bénéfices pour les actionnaires.et pour ce faire le système budgétaire doit être correctement configuré pour que les nouvelles performances sociales puissent être mesurées et servir de base à des actions stratégiques à long terme.
Dans ce contexte Morad Mousli démontre dans son article : « Le déplacement du contrôle de gestion vers la RSE : un « éco-contrôle » plus juste ou juste l’écho d’un contrôle ? Cas de 50 sociétés cotées françaises » l’influence de la RSE sur la configuration du système budgétaire ainsi la possibilité pour les contrôleurs de gestion d’exercer une activité afférente à un « éco-contrôle », tout en répondant à sa problématique illustrée dans la question suivante : la mise en place du système budgétaire des sociétés cotées permet-elle aux contrôleurs de gestion d’exercer réellement un « éco-contrôle » ?
Afin de relever cette question l’auteur présente dans la première partie la problématique de la configuration du système budgétaire à des fins de contrôle de la performance liée à la RSE, par ailleurs il a consacré la deuxième partie à la méthodologie suivie pour l’étude des cas des 50 sociétés françaises impliquées ou non en matière de RSE.De prime abord, l'influence réelle de la RSE sur le contrôle, surtout dans un contexte de crise, laisse à penser que si les préoccupations " éco " du système budgétaire sont maintenues, il est clair que les directions générales voudront gérer et mesurer leur performance globale, et pas seulement leur performance financière