Après la rupture, en septembre 2021, d'un méga contrat de 56 milliards de d'euros pour la livraison de sous-marins français, l'Australie a annoncé qu'elle allait verser 555 millions d'euros à Naval Group. "Un accord important", selon le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, pour "ouvrir une nouvelle page dans notre relation bilatérale avec l'Australie" et "regarder vers l'avant".
C'est le point d'orgue d'une crise sans précédent entre la France et l'Australie. Canberra a dévoilé samedi 11 juin un accord de compensation massive avec le fabricant français de sous-marins Naval Group, mettant un terme financier à un conflit qui a envenimé les relations entre Canberra et Paris pendant près d'un an.
Le nouveau Premier ministre australien Anthony Albanese a déclaré que l'entreprise française avait accepté un "règlement juste et équitable" de 555 millions d'euros, pour la rupture du gigantesque contrat de 56 milliards d'euros, qui avait occasionné de vives tensions diplomatiques entre Paris et Canberra à l'automne dernier.
Des sous-marins pour contrer la Chine
Au total, l'échec du contrat des sous-marins français aura coûté 2,4 milliards de dollars aux contribuables australiens, a précisé leur Premier ministre, sans qu'ils aient pu en tirer un quelconque bénéfice.
Le contrat de sous-marins constitue la pièce maîtresse de la stratégie australienne de défense face à une Chine à l'influence grandissante dans la région, sous la présidence de Xi Jinping.
Les sous-marins à propulsion nucléaire pourraient permettre à l'Australie d'opérer de façon plus furtive et plus dissuasive vis-à-vis de la Chine. Mais une grande incertitude règne sur l'échéance à laquelle l'Australie pourra effectivement posséder ces appareils.