Après le défilé militaire traditionnel, le président Emmanuel Macron s'est prêté, jeudi, à l’interview du 14-Juillet, une première depuis 2020 et depuis sa réélection en avril. Interrogé par Caroline Roux et Anne-Claire Coudray, il a notamment abordé la guerre en Ukraine, la crise dans le secteur de l'énergie et le pouvoir d'achat.
Après avoir assisté au traditionnel défilé militaire sur les Champs-Élysées, Emmanuel Macron a renoué, jeudi, avec la traditionnelle interview du 14-Juillet, jour de fête nationale. Il s’agit de son premier entretien télévisé depuis sa réélection le 24 avril dernier. Il a profité de cette prise de parole pour "donner le cap, les grandes lignes des politiques qui doivent être conduites", dans un contexte politique intérieur complexe.
- Les Français doivent "se préparer" à ce que la guerre en Ukraine "dure"
Interrogé sur le conflit en Ukraine, Emmanuel Macron a appelé les Français à se "préparer" à ce que la guerre dure, prévoyant que "l'été et le début de l'automne" seront "très durs" en raison de la détermination de l'envahisseur russe à reprendre le Donbass.
Dans ce contexte, le budget des armées ne diminuera pas dans les prochaines années, "au contraire". La France doit absolument réinvestir dans son matériel militaire, continuer d'embaucher dans l'armée et "continuer d'avoir une armée encore plus forte", a-t-il précisé.
- Un "plan de sobriété" énergétique
Emmanuel Macron a accusé la Russie d'utiliser l'énergie comme "une arme de guerre", en réaction à la décision du fournisseur Gazprom de suspendre les livraisons de gaz pour une période de dix jours via le gazoduc Nord Stream 1. Il a ajouté qu'il fallait se préparer à un scénario où il faudrait se passer totalement du gaz russe.
"On doit rentrer collectivement dans une logique de sobriété", "on va préparer un plan pour se mettre en situation de consommer moins", a déclaré le chef de l'État, expliquant qu'il demanderait "aux administrations publiques, aux grands groupes de préparer un plan".
"On va essayer de faire attention collectivement, le soir aux éclairages quand ils sont inutiles, on va faire un plan pour les administrations publiques, on va faire un plan de sobriété dans lequel on va demander à tous nos compatriotes de s'engager, et on va faire un plan de sobriété et de délestage, -c'est de gaz et d'électricité dont on parle là-, avec nos entreprises", a-t-il explicité.