Les réserves de gaz de l'Afrique sont de plus en plus surveillées depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, alors que l'Union européenne cherche des alternatives à ses approvisionnements en gaz russe. Le ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva, a annoncé mercredi que le gouvernement fédéral avait donné "son accord à la Nigerian National Petroleum Company pour conclure un accord avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest pour la construction" de ce gazoduc. Le ministre a indiqué que le projet en était encore "au stade de la conception technique initiale", ce qui devrait déterminer son coût. "C'est à ce stade que nous parlerons de financement", a-t-il déclaré. Le gazoduc serait une extension d'un gazoduc qui achemine du gaz du sud du Nigéria vers le Bénin, le Ghana et le Togo depuis 2010. "Ce gazoduc doit traverser 15 pays d'Afrique de l'Ouest jusqu'au Maroc, et du Maroc vers l'Espagne et l'Europe", a déclaré le ministre. Il y a quatre ans, le roi Mohammed VI du Maroc et le président nigérian Muhammadu Buhari se sont mis d'accord sur un mégaprojet de transport de gaz le long de la côte atlantique sur 3 000 km. Un accord entre les deux pays a été signé pour la première fois en 2016.