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Un leader de mouvement arrêtés au Tchad

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Le président du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a anéanti les espoirs de nouvelles réformes en faisant arrêter six membres et partisans de Wakit Tamma, une coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile tchadienne, pour avoir participé à une manifestation le 14 mai dans la capitale N’Djamena. 

Wakit Tamma avait pris la tête de marches à travers tout le Tchad pour protester contre la présence militaire de la France dans le pays et le soutien qu’elle semble apporter au gouvernement de transition. Selon les autorités, les rassemblements ont dégénéré en violences, entraînant la destruction de sept stations-service et blessant une douzaine de policiers. Le groupe a nié son implication et imputé la responsabilité des violences à d’autres acteurs.

À la suite des manifestations, des dirigeants de Wakit Tamma ont déclaré à Human Rights Watch que le 14 mai, le ministre de la Sécurité, Idriss Dokoni Adiker, avait convoqué deux membres de cette coalition pour une réunion ; mais ils ont alors été remis aux services de renseignement et arrêtés. Le 15 mai, ces services ont arrêté un autre membre et un sympathisant de Wakit Tamma, tandis que des agents en tenue civile ont arrêté un autre sympathisant à son domicile. Le 17 mai, le porte-parole du groupe, Max Loalngar, a été lui-même arrêté.

Les six hommes ont été inculpés de trouble à l’ordre public, d’atteintes aux biens et à l'intégrité corporelle. Cinq d’entre eux sont détenus à la prison centrale de N’Djamena, tandis que Loalngar est détenu au siège des services de renseignement généraux. Le procureur général du Tchad a déclaré que le procès des six hommes s’ouvrira le 6 juin. Le 17 mai, l’ordre des avocats tchadien a annoncé l’arrêt de ses activités en signe de protestation contre ces arrestations. 

Ces dernières arrestations confirment le recul des autorités militaires tchadiennes en matière de droits humains. Après le décès soudain du président Idriss Deby Itno en 2021 et la prise de pouvoir inconstitutionnelle de son fils, Mahamat Idriss, la situation déjà préoccupante des droits humains au Tchad n’a fait qu’empirer, notamment en ce qui concerne les libertés de réunion et d’expression. Le règne de Mahamat Idriss a été marqué par une répression des manifestations pacifiques et par l’arrestation et la détention arbitraires de centaines de membres et de sympathisants de partis d’opposition.

Il est encore temps pour le Tchad de faire respecter les droits et de mettre fin à cette répression. Un bon début serait que les autorités militaires remettent immédiatement en liberté les six membres et sympathisants de Wakit Tamma, et renoncent aux charges motivées par des considérations politiques qui pèsent sur eux.

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Le président du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a anéanti les espoirs de nouvelles réformes en faisant arrêter six membres et partisans de Wakit Tamma, une coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile tchadienne, pour avoir participé à une manifestation le 14 mai dans la capitale N’Djamena. 

Wakit Tamma avait pris la tête de marches à travers tout le Tchad pour protester contre la présence militaire de la France dans le pays et le soutien qu’elle semble apporter au gouvernement de transition. Selon les autorités, les rassemblements ont dégénéré en violences, entraînant la destruction de sept stations-service et blessant une douzaine de policiers. Le groupe a nié son implication et imputé la responsabilité des violences à d’autres acteurs.

À la suite des manifestations, des dirigeants de Wakit Tamma ont déclaré à Human Rights Watch que le 14 mai, le ministre de la Sécurité, Idriss Dokoni Adiker, avait convoqué deux membres de cette coalition pour une réunion ; mais ils ont alors été remis aux services de renseignement et arrêtés. Le 15 mai, ces services ont arrêté un autre membre et un sympathisant de Wakit Tamma, tandis que des agents en tenue civile ont arrêté un autre sympathisant à son domicile. Le 17 mai, le porte-parole du groupe, Max Loalngar, a été lui-même arrêté.

Les six hommes ont été inculpés de trouble à l’ordre public, d’atteintes aux biens et à l'intégrité corporelle. Cinq d’entre eux sont détenus à la prison centrale de N’Djamena, tandis que Loalngar est détenu au siège des services de renseignement généraux. Le procureur général du Tchad a déclaré que le procès des six hommes s’ouvrira le 6 juin. Le 17 mai, l’ordre des avocats tchadien a annoncé l’arrêt de ses activités en signe de protestation contre ces arrestations. 

Ces dernières arrestations confirment le recul des autorités militaires tchadiennes en matière de droits humains. Après le décès soudain du président Idriss Deby Itno en 2021 et la prise de pouvoir inconstitutionnelle de son fils, Mahamat Idriss, la situation déjà préoccupante des droits humains au Tchad n’a fait qu’empirer, notamment en ce qui concerne les libertés de réunion et d’expression. Le règne de Mahamat Idriss a été marqué par une répression des manifestations pacifiques et par l’arrestation et la détention arbitraires de centaines de membres et de sympathisants de partis d’opposition.

Il est encore temps pour le Tchad de faire respecter les droits et de mettre fin à cette répression. Un bon début serait que les autorités militaires remettent immédiatement en liberté les six membres et sympathisants de Wakit Tamma, et renoncent aux charges motivées par des considérations politiques qui pèsent sur eux.

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